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Les syndicats "ouvriers" ont abandonné les revendications sur les hausses des salaires, le code du travail et la défense des salariés du secteur privé, surtout ceux des petites et moyennes entreprises.

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Les syndicats "ouvriers" ont abandonné les revendications sur les hausses des salaires, le code du travail et la défense des salariés du secteur privé, surtout ceux des petites et moyennes entreprises.  Empty Les syndicats "ouvriers" ont abandonné les revendications sur les hausses des salaires, le code du travail et la défense des salariés du secteur privé, surtout ceux des petites et moyennes entreprises.

Message par CHASSAING Jacques Dim 4 Aoû - 13:27

Hollande et Ayrault très épargnés par les syndicats : un peu comme à l'époque du Programme commun de gouvernement.

Les syndicats "ouvriers" ont abandonné les revendications sur les hausses des salaires, le code du travail et la défense des salariés du secteur privé, surtout ceux des petites et moyennes entreprises.

Auraient-ils enfin compris que chaque augmentation de la paye se traduit par une nouvelle hausse du prix de la vie? Non non, la priorité des nantis à la tête des centrales, propriétaires de 4% des travailleurs, est d'essayer de sauver encore une fois les régimes spéciaux de retraite, perpétuellement renfloués par le contribuable.

Leurs chefs cooptés-élus se succèdent fièrement comme si rien n'avait changé depuis les année soixante où le pays de cocagne français était ainsi décrit : "En matière économique et financière, le pays est satisfait (paysans mis à part). la situation est brillante et va encore s'améliorer. Le niveau de vie va s'élever. L'emploi est assuré au maximum. Ouvriers et patrons sont solidaires et ne demandent qu'une chose : que cela continue, qu'on laisse faire… Surtout il ne faut pas toucher au libéralisme : c'est la base absolue du système inauguré, il y a un an et dont l'essentiel est l'ouverture de nos frontières et la "compétitivité" internationale enfin donnée à l'industrie française. Tant que nous serons en expansion, cette politique doit continuer. Si nous venions à une récession (pas avant un an minimum), il faudrait alors, mais alors seulement, aviser…" sic (Pompidou en 1960)(1).

Aujourd'hui, les centrales syndicales sont incapables d'intégrer la fin du consensus sexagénaire qui voulait que le SMIG de l'époque augmente avec la hausse des prix alors que le ministère des Finances défendait un SMIG suffisamment bas, pour qu'à terme il n' ait plus de smigards du tout. La crainte était qu'un SMIG revalorisé légalement et même bien au delà, ait un effet d'entraînement sur les autres salaires. Le SMIG est ensuite devenu le SMIC, le même refrain perdure, les délégués syndicaux se sont embourgeoisés et n'ont rien voulu voir venir de l'accélération de la mondialisation. Mélangeant tout et son contraire en économie, jusqu'à défendre le produire français made in France dans les pires années de non qualité générale, production et service, particulièrement dans l'automobile, où il faut rechercher l'origine des importations. Et aussi le dire à Montebourg. Ironie du sort, les actuels rappels massifs de voitures chez des constructeurs historiquement réputés pour leur fiabilité, désignent les dérives de l'électronique embarquée et de la course aux moteurs dits propres. L'asservissement de l'entretien aux réseaux, l'encadrement de la distribution des pièces détachées, le financement lié à l'achat des véhicules, les contraintes fiscales et la répression inadaptée de l'automobiliste sur la route et en stationnement, achèvent de plomber cette industrie. Montebourg ne comprend rien à l'affaire et les syndicats l'épargnent, dans un monde qu'ils ne comprennent même plus.

Aujourd'hui, les centrale syndicales ne peuvent plus faire passer un discours uniforme à la classe ouvrière, laquelle n'existe plus en tant que définition du XIXè siècle. Pas plus que les compartiments : salarié, en cdi, cdd, cae, cui - indépendant - entrepreneur - chômeur - retraité - retraité obligé de travailler - en formation - cadre ou faisant office de cadre, etc. Avec deux modes de rémunération : la fronde ou le lance-pierre.

Ainsi les syndicats dits représentatifs ont perdu et leur âme et leur base, aussi bien en France qu'en Allemagne, sauf qu'en Allemagne on commence juste à le savoir.

(1) quelques moments choisis des Accords de Grenelle en 68 :

" … à quel moment est-on arrivé à fixer le taux d'augmentation des salaires autres que le SMIG? La revendication initiale a été formulée par la CGT, se référant aux accordes de Matignon en 1936.. il y eu par la suite mille autres questions sur les revendications particulières. Quoique le secteur public et nationalisé ne fût pas directement en cause, on en a parlé. Là, le problème n'était pas grave puisque pratiquement, il n'y avait pas de salaires au-dessous du SMIG mais les charges financières pour l'Etat seraient nécessairement lourdes"…

Les accords signés, la grève n'a pas cessé, premiers signes de la défiance de la base envers ses leaders syndicaux.

"Nous avions, à Grenelle, été à la limite de ce qui est possible. Ce qui s'est passé après Grenelle a fait franchir cette limite. Qu'ont été les discussions pour les services publics? D'un ton un peu plus vifs. Les représentants des fonctionnaires, quand ils discutent avec les membres du gouvernement, mettent toujours leur amour-propre à afficher leur liberté de parole".

(G. Pompidou. Lettres, notes et portraits 1928-1974. A. Pompidou et E. Roussel. Robert Laffont. 2012).

CHASSAING Jacques

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