Municipales 2014 Le PS et l'UMP et inversement souhaitent discrètement des listes d'union nationale

Municipales 2014
Le PS et l'UMP et inversement souhaitent discrètement des listes d'union nationale

Face à la montée estimée de l'électorat FN-RBM aux prochaines élections municipales, notamment en rejet de la politique Hollande, les discussions déjà vont bon train entre les responsables locaux PS et UMP (enfin pour cette dernière, disons plutôt les 2 UMP). Cette prudente collusion à 8 mois du scrutin, ne doit pas attirer les soupçons des électeurs et se dissimule sous plusieurs vocables : ouverture, panachage alterné, union, tremplin, essence républicaine…
L'objectif est clair : tout faire pour ne pas perdre des mairies. Les moyens : infuser et mixer dans ces listes, des éléments influents, des élus traîneurs de casseroles des deux partis, tout en éliminant les élus tocards. Moins élégant encore : s'approprier sans vergogne le travail d'opposition mené depuis 6 ans dans nombre de petites et moyennes communes. Une sorte d'insulte à ces co-équipiers souvent hétéroclites autant que pas aidés quand c'était le moment! Conditions donc pour s'inscrire : chacun doit se taire et condition sine que non : ne pas demander d'AUDIT sur les gestions précédentes.

Il va sans dire que de telles alliances hypothèqueraient sérieusement le crédit des femmes et des hommes qui ont assuré la permanence contestataire au fil des réunions de Conseils municipaux. Avec toutes les complications et obstacles que les majorités leur ont opposés. Sans compter l'absence d'information, la non transmission de documents, la désinformation et, cerise sur le gâteau, la tentation de leur faire porter le chapeau sur des délibérations qu'ils n'ont pas prises ou parce que ignorant la réalité des projets présentés déjà ficelés. Lesquels projets mûs par les majorités ne sont souvent que des injonctions venant de plus haut.

En bref, voilà donc non seulement un piège, mais un piège à double effet pour les preneurs : perte de la confiance des électeurs qui allaient les soutenir sur un programme sans ambiguité, puis loi du silence en cours de mandat sous la pression des états-majors. Ces derniers étant prêts à tout pour conserver tous les pouvoirs, y compris prêts, aux échelons supérieurs, à rappeler leurs vieilles cartouches politiques comme S. Royal, M. Aubry, R. Dati, R. Yade, F. Copé, F. Fillion, X. Bertrand, L. Wauquiez (liste non exhaustive, mais non conforme à l'attente des Français en matière d'emploi, de retraite, de protection sociale et de souveraineté).
Raison supplémentaire à prendre en compte pour la constitution des listes de chaque niveau communal et pour ne pas s'embarquer sur pareils rafiots. Sachant que les torpilles du mécontentement populaire sont en cours de chargement.